Bruit des avions


Le bruit des avions lorsqu'ils décollent ou atterrissent est dû à deux sources de bruit principales :

  • Les moteurs : lors de la phase de décollage et de montée, les appareils requièrent une poussée suffisante pour gagner rapidement de la portance et de l’altitude. Cette poussée est produite par les turboréacteurs : c’est précisément eux qui sont à l’origine du bruit.
  • Les frottements : au contact de l’air, la structure tout entière de l’avion (le fuselage, les ailes, l’empennage, les trains d’atterrissage…) émet du bruit à cause des frottements. C’est particulièrement le cas lors des phases d’approche et d’atterrissage, lorsque les avions ont les volets déployés et le train d’atterrissage sorti. Puisque la surface de contact avec l’air est accrue, les frottements deviennent plus importants.  

Certains autres facteurs peuvent influer de manière plus ou moins importante sur l’intensité sonore des avions :

  • Les vents : la force et la direction des vents peuvent porter le bruit des aéronefs sur de plus longues distances et dans des directions changeantes.
  • La piste utilisée : les avions décollent et atterrissent face au vent, c’est pourquoi le bruit ne sera pas toujours distribué de la même manière autour d’un aéroport. 
  • Le modèle de l’appareil : chaque appareil possède des caractéristiques techniques propres qui auront une influence sur l’intensité sonore. Aérodynamisme, turboréacteurs, longueur, envergure, masse : nombreux sont les éléments qui peuvent jouer sur le bruit émis par un avion.


Pour en savoir +

Classification acoustique française

En France, les avions sont classés selon une grille de groupes acoustiques qui sert:

  • à la modulation de la taxe d’atterrissage dont l’objectif est d’inciter les compagnies aériennes à poursuivre la modernisation de leur flotte et à privilégier les vols en journée
  • au calcul de la TNSA (Taxe sur les Nuisance Sonores Aériennes) qui finance le dispositif d’aide à l’insonorisation des riverains des aéroports français les plus importants.

Complément d'information sur le site de la DGAC sur l'incitation financière au renouvellement des flottes.

Classification acoustique internationale

Au niveau international, les avions sont classés en chapitres selon leur niveau de bruit par l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).

Lien vers base des niveaux de bruit des avions certifiés: https://noisedb.stac.aviation-civile.gouv.fr/

Pour être vendus et exploités, les avions doivent répondre aux normes de certification acoustique adoptées par le Conseil de l'OACI et contenues dans le Volume I - Bruit des aéronefs de l'Annexe 16 « Protection de l'environnement à la Convention relative à l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale ».

L’OACI définit la certification acoustique comme étant une démonstration de la performance acoustique globale (bruit du moteur et de l’avion) et le moyen primaire de démonstration comme étant l’essai en vol : un avion représentatif de l’avion qui sera commercialisé effectue un certain nombre de passages au-dessus de microphones positionnés sur des supports situés à 1,2m du sol. Le constructeur a la responsabilité de cette démonstration, vérifiée et validée par les autorités aéronautiques, EASA (European Union Aviation Safety Agency) et FAA (Federal Aviation Administration, USA), pour chaque nouveau modèle avion.

Les niveaux de bruit obtenus lors de ces essais sont exprimés en EPNdB (EPNL=Effective Perceived Noise Level) et sont ensuite comparés aux normes émises par l’OACI pour démontrer la conformité de l’appareil et certifier l’avion.

Les premières réglementations de bruit dédiées aux avions ont été approuvées et publiées par l’OACI dans le Chapitre 2 de l'Annexe 16 au début des années 1970. Depuis, la réglementation est devenue de plus en plus restrictive, avec les publications du Chapitre 3 (1977), du Chapitre 4 (2006), et enfin du Chapitre 14 (2014) qui est aujourd’hui en vigueur et ce, pour tous les aéronefs de plus de 55 tonnes soumis à certification depuis le 31 décembre 2017.

Les niveaux de certification des avions et leur situation par rapport aux limites fixées par l’OACI sont publics et disponibles sur le site web des autorités aéronautiques EASA et FAA.